Histoire d'hôte ; Des lieux et des oeuvres
27 juin 2024 à 16:48
L'Algérie, un pays riche en histoire, en culture et en paysages diversifiés, attire de plus en plus l'attention des voyageurs du monde entier. Alors que l'industrie touristique se développe peu à peu, un concept émergent commence à gagner en popularité : les maisons d'hôtes.
Hôte, signifie en latin « invité de Dieu », et cette formule d’hébergement, ancrée dans l’histoire de l’humanité depuis les civilisations Gréco-romaines, prend une signification assez particulière dans un pays Arabo-musulman où l’hospitalité a toujours été une vertu.
L’Algérie porte bien son nom, « Dja Zair », un visiteur est venu, « Deyf Allah », invité de Dieu.
Porté par le vent, il frappe aux portes du pays, et il est accueilli d’un Maelstrom de visages, de langues et de couleurs. Tous prenant source d’une seule et même terre.
Pour cette fois-ci, notre visiteur porté par le vent, se retrouve aux portes de la ville de Tipaza.
Perché au sommet des montagnes, un céramiste du nom de Réda Essahli, lui offre le gite, et l’emmène dans son monde bucolique, champêtre et authentique, une expérience immersive prometteuse attends notre visiteur.
Réda a bâti de ses mains cette maison, amassant couche après couche pierres, bois, charpente et histoire. Pour en faire un témoignage vivant d’une ère rustique et campagnarde au cachet incontestable. Cette maison est son héritage culturel.
Notre visiteur y est tout de suite imprégné de senteurs méditerranéennes, aux doux effluves de lavande, de jasmin, et de figuiers de barbarie.
Il y est nourrit de Rechta, et de fruits des bois fraichement cueilli.
Il y est abreuvé de thé à la menthe, directement venu du jardin, soigneusement cultivé par la maitresse des lieux.
Ensuite, Mohamed Ali, fils de Réda, emmène notre visiteur en randonnée, à pied ou à cheval, à la découverte des terres de Tipaza, foulant des pieds ou… de sabots les forêts et vergers alentour.
Après une bonne nuit de sommeil, réveil obligatoire à l’aube, sur ordre du chef commandant, monsieur le coq.
Notre visiteur rejoint le maitre des lieux à son travail.
Dans l’atelier de l’artiste, on s’exprime !
Munis de pinceaux, et d’une infinité de pigments et de peintures, on crée de l’art en puzzle.
Céramique et art plastique sont au rendez-vous.
Et on façonne de nos mains, cette même terre dont on est fait pour donner vies à des pots de lait, des bols de soupe et… une lampe à l’huile.
Outils certainement utiles à notre visiteur pour son prochain voyage aux mille et un coins de l’Algérie.
Henni Kamila
15/07/2023